La compensation carbone comme moyen de financer des PSE qualité de l'Eau

Application aux travaux en cours sur le bassin-versant du Lac au Duc.

 

Au sein du bassin versant du Lac au Duc, la dégradation de la qualité de l’eau par l’érosion des sols agricoles contenant du phosphore est un enjeu crucial. La mise en place d’un Paiement pour Services Environnementaux (PSE) de type privé-privé est envisagée pour inciter les agriculteurs à adopter des pratiques antiérosives. Ces pratiques ayant la capacité de stocker du carbone dans les sols, nous avons évalué les conditions permettant d’agréger un service climat (qui est recherché par les entreprises) au mécanisme PSE. Pour ce faire, nous avons quantifié par une démarche bibliographique couplée à des entretiens la valorisation financière potentielle du carbone stocké par les attributs sélectionnés pour améliorer la qualité de l’eau et le potentiel des entreprises et agriculteurs à s’engager dans un marché local du carbone.

Les résultats montrent que la valorisation associée au stockage additionnel du carbone des attributs envisagés est de nature à couvrir entre 0,2 et 37 % du consentement à recevoir des agriculteurs, dépendant des différents prix du carbone et des incertitudes sur les quantités de carbone additionnel stockable. Pour faire converger l’offre et la demande, il faudra que les agriculteurs modifient leur offre soit en prenant à leur charge une partie de la compensation carbone en tant qu’émetteurs eux-mêmes de CO2 et bénéficiaires d’un bouquet de services environnementaux. Du côté des entreprises, la sensibilité environnementale des dirigeants est le levier principal identifié pour les inciter à s’engager dans une démarche de compensation carbone volontaire.

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